Depuis mon coup de foudre pour Mads dans le rôle de Lecter, il me suffit parfois de voir son regard pénétrant sur une affiche pour avoir envie de regarder le film, et quand il s'agit d'un film Danois par un réalisateur Oscarisé, je suis suffisamment aguiché pour me lancer aveuglément.
Je n'avais plus besoin d'aucune confirmation du talent de Mikkelsen, mais il a quand même réussi à m'impressionner, avec une prestation qui mérite amplement le prix d'interprétation qu'il a reçu à Cannes. Là où on aurait pu attendre du gros pathos et des envolées tire-larmes, il livre une interprétation subtile et pleine de retenue et porte le film sur ses épaules finement ciselées-- pardon, je m'emporte facilement.
C'est l'histoire d'un gars qui vit dans un patelin Danois. Tout va pour le mieux jusqu'à ce qu'il se trouve accusé à tort et que son petit monde entier se retourne contre lui. Plus actuel que jamais, en ces temps de cancel-culture, l'ostracisation dont il va être victime est réellement glaçante et le script en restitue parfaitement l'inéluctable escalade de connerie.
Avec son casting solide, une ambiance pesante au possible et une direction photo très inspirée, La Chasse est facile à recommander, surtout si vous vous intéressez au cinéma Scandinave ou au charme suave de Mads.