"There ain't nothin' more powerful than the odor of mendacity !"

Trois ans après la pièce de théatre de Tennesse Williams, c'est Richard Brooks qui s'empare du scénario pour nous offrir ce film en réunissant un Paul Newman qui reste élégant et une Elizabeth Taylor gracieuse. On retrouve ainsi une unité d'action, de temps et de lieu. A la grande déception de Williams, Brooks a du supprimer l'homosexualité sous entendu de Brick qui est pourtant censé être à l'origine même de l'intrigue, même si quelques esprits acérés ont peut être fait une ou deux hypothèses sur ce sujet.
Mais au final, je n'en ai que faire ! Le scénario arrive à en passer outre et à tenir tout de même la route.
[Attention, la suite contient de légers spoils.]

Brick et Maggie forment un couple meurtris, l'un par le dégout de lui même, l'autre par l'ignorance de son mari. On admire l'obstination de Maggie qui brûle de passion pour un mari sombrant dans le whisky, cet amour qu'elle transmet. On sent parfaitement son désarroi face à ses efforts qui restent sans résultats. On essaye, avec elle, à comprendre cet homme séduisant, virile et pourtant non sans fêlures. Et c'est à travers des dialogues justes et riches que les choses sont dites. En parallèle, le couple Cooper et Mae est, à lui tout seul, une satire d'une famille bourgeoise et conservatrice américaine avec leur hypocrisie, leur égoïsme et leur seul intérêt pour l'héritage.
C'est au final à travers et par l'intermédiaire du père de famille joué par Burl Ives que cette famille lave son linge.

Tandis que la première partie du film se penchait plus sur le couple de Brick et Maggie, la deuxième partie du film mentionne plus particulièrement la relation père-fils, où la patriarche fait tombé les masques.
On finit avec un happy-end un peu mièvre mais qui, je l'avoue, m'a pourtant complétement satisfaite.
Amethyste
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste A la découverte du merveilleux univers d'Aurea.

Créée

le 27 janv. 2012

Critique lue 1.1K fois

24 j'aime

8 commentaires

Amethyste

Écrit par

Critique lue 1.1K fois

24
8

D'autres avis sur La Chatte sur un toit brûlant

La Chatte sur un toit brûlant
Melly
10

« -What is the victory of a cat on a hot tin roof? –Just staying on it I guess, as long as she can.»

Quand j’ai vu ce film pour la première fois, au début de mon adolescence, j’ai crié partout qu’Elizabeth Taylor était une déesse, une grande révélation dont se foutaient pas mal mes copines qui ne...

le 9 févr. 2011

51 j'aime

16

La Chatte sur un toit brûlant
Sergent_Pepper
7

Engoncé des portes ouvertes.

Pour les familiers de Tennessee Williams, à qui l’on doit notamment le chef d’œuvre Soudain l’été dernier, déjà avec Liz Taylor et qui sortira l’année suivante, La chatte sur un toit brûlant présente...

le 26 avr. 2017

30 j'aime

11

Du même critique

This is England
Amethyste
9

Shaun of the skinhead.

This is England nous plonge dans une Angleterre des années 80, marquée par la politique de Thatcher et porte, tout particulièrement son regard sur le mouvement skin. Difficile, en voyant le script,...

le 30 janv. 2012

121 j'aime

3

Donnie Darko
Amethyste
10

Why are you wearing that stupid man suit?

Je préviens à l'avance que ma critique va spoiler un peu le film. Soyez prévenu ! Richard Kelly nous prend aux trippes avec son Donnie Darko. Le scénario est brillant, intrigant. Lorsqu'on décide...

le 20 juil. 2011

121 j'aime

14

Moulin Rouge
Amethyste
9

The show must go on.

Un rêve. Oui, il faut être un peu rêveur pour apprécier ce film. Réussir à mettre de coté les incohérences, les anachronismes, les niaiseries pour finalement se laisser submergé par les paillettes et...

le 29 avr. 2011

96 j'aime

11