Il aura fallu le décès d'Elizabeth Taylor pour que je voie cette oeuvre absolument magnifique dans laquelle on retrouve cette subtile cruauté qui caractérise les pièces de Tennessee Williams : un film porté par le couple Newman/Taylor mais aussi par l'interprétation magistrale de Burl Ives, le père chéri qui traque le mensonge où qu'il se trouve et qui donne, lui sur le point de mourir, une formidable leçon de vie et de courage à Brick, ce fils qu'il chérit mais n'a pas su aimer.
Elle est belle à couper le souffle, elle le désire à en mourir, pourtant il se refuse à elle, noyant dans l'alcool le dégoût qu'il a de lui-même.
Maggie, c'est Elizabeth Taylor brûlante et amoureuse, désespérée et touchante face à un trop séduisant mari qui la rejette : une colère plus forte que le désir qu'elle lui inspire, la rendant responsable de la mort de son meilleur ami.
Une famille qui se déchire, entre mensonge et hypocrisie,
parce-qu'il faut vivre
dit le père, énorme, imposant de dignité, jouisseur jusqu'à l'extrême limite, refusant la morphine pour mieux ressentir la vie.
Une grande réalisation, un film qui prend aux tripes et un bel hommage à la comédienne disparue.