C'est très drôle souvent et les acteurs sont biens.
On déteste toute la famille de Brick (Paul Newman), dont le frère (Gooper) et la belle-soeur (Mae) et leurs nombreux (très nombreux, trop nombreux enfants) sont insupportables !
Gooper et Mae sont des lèches culs sans vergogne qui attendent avec avidité la mort de "Big Daddy", le père de Brick et Gooper. Big Daddy est un nom qui évoque le colonialisme et les grands propriétaires : on est en plein dedans.
Mais c'est un self made man (parti de rien, il a fait fortune) et à aucun moment le colonialisme n'est remis en cause dans le film. Les noirs servent les blancs le sourire aux lèvres et la joie de vivre dans le cœur (ça se voit ils sont très très contents).
Les enjeux au cœur du film sont eux, familiaux. Paul Newman est ô combien très beau, mais alcoolique depuis la mort de son meilleur ami qui s'est suicidé. Rongé par la culpabilité pour ne pas avoir su l'aider il en veut à la terre entière et surtout à sa femme, Maggie, qui était jalouse du dit meilleur ami.
Pas une trame de ouf donc ça fait plus 7 à la maison et Plus Belle la vie mis ensemble mais bon... Maggie (Elyzabeth Taylor) doit se débattre avec la haine de Mae et Gooper (qui veulent l'exclure, ainsi que Brick de l'héritage de Big Daddy), celle de son mari et ... de sa belle mère qui lui remet sur le dos l'alcoolisme de son fils. C'est voir Maggie se débatre au milieu de toutes ces haines familiales qui est beau. Maggie n'est pas une fille éduquée, elle paraît parfois sans scrupules et stupide, mais en réalité c'est bien le calque que veulent lui appliquer, d'un côté son mari (qui la considère comme une femme dangereuse et calculatrice) et celui du couple Mae et Gooper (qui la décrédibilise sans cesse) qui la fait telle. Plus le film avance plus on s'aperçoit que la jeune femme est la seule à avoir des sentiments sincères pour Big Daddy, Brick et pour cette famille qui se déchire. C'est elle la chatte sur un toit brûlant qui essaie d'y rester le plus longtemps possible.
Le pire du film c'est le reproche constant à Maggie de ne toujours pas avoir donné d'enfants à Brick malgré leurs trois ans de mariage, le pire car le plus souvent abordé et jeté à la tête de cette pauvre fille comme la pire des fautes. Aussi le happy end arrive par "Oh Maggie n'ai crainte je vais te faire plein de bébés" (je caricature à peine) et c'est là qu'on se dit : années 50 +++++++