Le juge et le bourreau... ou l'inverse ?
Bien que le film soit assez court, il souffre d'un manque de rythme effarant. Il faut dire qu'il ne s'y passe pas grand-chose ; un shérif un peu minable capture un bandit mexicain et se charge de le ramener dans son fief pour qu'il soit jugé de ses crimes.
Ici, la psychologie vaut mieux que l'action, très secondaire, où le méchant est quasiment plus sympathique que le shérif, presque détestable. C'est Anthony Quinn qui joue le méchant mexicain (pléonasme ?), et William Conrad est ici le héros.
C'est cette caractéristique du scénario qui rend le film agréable à voir, dans la progression du rapport de force qui se joue entre eux deux.
Notons aussi, et c'est assez rare, que le film comporte des passages en mexicain. Ça parait bête à dire, mais dans la plupart des western, tout le monde parle dans un anglais impeccable (y compris les indiens) ou avec un léger accent qui parait exotique.
Porté par une réalisation plutôt sommaire (le réalisateur fera énormément d'épisodes de séries TV après ça), il y a aussi un passage à la fin avec une petite fille qui alourdit un peu le trait et qui montre que oui, même un méchant a un cœur.
C'est sûr que je ne l'aurais jamais vu si il durait 10 minutes de plus. Mais là, c'est une honnête série, rien de plus.