Le pré de l'Arc de triomphe

Le Tour de France version Far West. Un journal décide d'organiser une course à cheval de 700 miles en sept étapes, avec 2000 dollars à la clé pour le vainqueur.

Dès lors, on entre dans un sous-sous-sous genre du cinéma, le film de concours (souvent des courses d'ailleurs) : vous savez avec plusieurs participants, ce qui permet de faire chauffer le casting.
Gene Hackman, James Coburn et Ben Johnson pour les vieux briscards. Le type de Supercopter (que j'ai reconnu en deux secondes, flippant) en jeune de coq. Pour les minorités, il y a une femme, un Mexicain et un British (pour le côté crypto-gay ?). Enfin le favori, qui monte un super cheval, est comme il se doit antipathique.

Pas de coups tordus étonnement, d'habitude dans ce genre de film, il y a toujours un type qui triche méchamment. Là, personne pour renverser l'eau aux points de ravitaillement. Ce qui n'est jamais une mauvaise chose de se passer de clichés, voire de méchants. On a le droit à la place à une ode au fair-play, à l'amitié franche et virile.

L'histoire se déroule sous la présidence de Teddy Roosevelt, donc au XXe siècle, autant dire la queue de la comète du Far West (un chouette side-car est là pour faire moderne). Au passage, ça permet d'éviter l'attaque d'Indiens pénible.

Côté sport, ce qui est con, c'est qu'à chaque étape on remet les compteurs à zéro. En gros, il suffit de se sortir les doigts juste dans la dernière. Enfin, moi c'est ce que j'aurais fait...


PS : J'ai attendu, attendu, elle n'est jamais venue. Je veux parler de la scène de neige. On a bien aperçu un col enneigé à la toute fin, mais hop une douloureuse ellipse nous a transporté directement à l'arrivée.