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Héroïque, fantastique, du retour, des bannis, de la vengeance, … ça a déjà été utilisé pour qualifier les chevauchées. Il ne restait plus que "sauvage" comme adjectif (commercialement vendeur) …
Bon, "la chevauchée sauvage" est un superbe western, classique, de Richard Brooks réalisé en 1975 qui relate une course à cheval sur 1000 km dans les splendides paysages de l'Ouest des Etats-Unis au début du XXème siècle.
Certes l'intrigue est assez mince mais le scénario n'est là que prétexte pour un rendre un bel hommage à l'acteur sans qui un western ne serait pas un western : le cheval. Et des chevaux, on va en voir de toutes sortes mis en scène sous le soleil de midi ou au crépuscule, dans le désert ou dans la montagne, au galop ou au trot, dans des magnifiques fondus-enchainés, …
Bien entendu, le cheval dans le western n'existe que si un cavalier le monte. Et c'est là l'autre intérêt de ce western, c'est de faire les portraits de ces couples homme/cheval et d'en examiner les différents comportements qui vont de la maltraitance inconsciente au respect infini en passant par toutes les nuances.
Ce qui nous amène à parler des acteurs et actrices remarquables de ce film.
Celui qui crève l'écran, c'est bien entendu Gene Hackman qui développe ici une véritable empathie pour les chevaux et s'interroge sur la pertinence d'une course où on va pousser les chevaux à faire un effort dont "ils ne tirent aucun bénéfice" sinon la mort au bout du chemin si l'effort dépasse leur résistance.
Alors qu'il est chargé de convoyer pour le départ de la course, un cheval Mustang, une vedette qui fait l'objet d'articles élogieux dans la presse, il commence par sauver un petit poulain dont la mère est morte au milieu du désert et arrive en retard pour livrer le cheval : "toi, tu es dans le journal et moi, dans la merde".
Aux haltes prévues dans la course, alors que la plupart des cavaliers commencent à étancher leurs propres soifs, Gene Hackman commence toujours par servir son cheval avant- lui-même.
De la même façon, il sera toujours prêt à rendre service à ses concurrents, telle la belle scène d'assistance à l'extraction d'une dent au cavalier mexicain et au remplacement par une douille de balle de revolver ou de winchester. Mais il sera aussi intraitable vis-à-vis du petit mariolle qui fera mourir son cheval d'épuisement.
Pour l'accompagner dans le film, il y aura James Coburn, le copain de galère de toujours, Candice Bergen, une femme de caractère qui a une grande expérience de la vie ou encore Ben Johnson, vieux et malade, pour qui la course est un défi personnel.
Oui, "la chevauchée sauvage" est un superbe western humaniste dont un écho subliminal tend à perpétuer la tradition du western puisque dans cette course on voit trois générations : l'ancienne (Ben Johnson) qui a vécu, celle de la force de l'âge (Coburn/Hackman/Bergen) et la jeune (le mexicain, le petit mariolle) qui constitue la relève même si elle a encore besoin d'apprendre.
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Westerns et Les meilleurs films de 1975
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le 14 mai 2021
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