Ouch! La grosse déception, moi si féru des quelques Renoir que j'avais vu, je m'attendais à bien mieux.
L'histoire en elle même est bien attirante, prometteuse. Mais la réalisation manque de rythme. Est-ce au montage que l'on doit se bât blessant? Est-ce à la mise en scène des comédiens, qui s'arrêtent et attendent des plombes pour se répondre, pour dire leur réplique? Qu'est-ce que c'est que ces pauses, on a oublié son texte? Toujours est-il que je suis sorti du film plusieurs fois devant ces fractures de tempo, très irritantes, répétées. Mais le pompon revient à Georges Flamant, Dédé le mac, qui m'a passablement énervé à jouer si artificiellement, à se dodeliner sous des effets de plus en plus laids, attention double roulement des yeux pour montrer le dédain... voilà, un autre! Bravo, vite la scène suivante, que Michel Simon lave l'écran, vite! Parce que celui-là par contre c'est un sacré monsieur. Il sauve le film à lui tout seul. Non, j'exagère, le film regorge de petits trouvailles du réalisateur, des mouvements de caméras, des prises de vues, intimes, ou impersonnelles, des variations étonnantes, de l'innovation (le cadrage de la découverte du pot-aux-roses à travers la fenêtre de la chambre d'hotel, les prises de vues sur les cartes pendant un dialogue Flamant/Dalban, ou bien le plan final à travers la vitrine du magasin). C'est vraiment dommage cette défaillance dans le dire finalement. Il est également vrai que je n'ai pas été ébloui par une fade Janie Marese. Mais son rôle voulait-il cela, ce lassant effacement?