La Chose
4.9
La Chose

Téléfilm de Steven Spielberg (1972)

La Chose ou Something Evil est le deuxième téléfilm de Steven Spielberg sorti après le très bon Duel 1 an auparavant.


Il s'agit d'un film d'horreur classique qui nous raconte l'histoire d'un couple et de leurs 2 enfants qui vont décider d'habiter dans une maison hantée.


Ayant vu le film en anglais et en très mauvaise qualité sur YouTube, je ne vais pas trop m'attarder sur le fond de l'histoire mais plutôt sur la technique et sur les éléments qui reviendront dans les autres films du réalisateur.


Pour parler rapidement de l'histoire, elle n'est pas très intéressante. C'est un scénario qu'on a vu et revu dans le genre horrifique.


Une famille heureuse et épanouit va voir son équilibre ravager par un esprit maléfique. La femme qui est à la maison et qui fait face à tous les événements étranges veut partir mais le mari qui travaille ne croit pas sa femme jusqu’à la dernière séquence. Du réchauffé inintéressant. En voyant le film je n'ai pas eu peur. On ne sent pas du tout la même envie, le même enthousiasme chez Spielberg que lorsqu'il a fait Duel. On a l'impression qu'il avait vraiment besoin de remplir son frigo et qu'il répondait simplement à une commande de studio. Cependant, quelques éléments techniques trahissent le réalisateur et sont intéressants à relever.


Spielberg fait toujours autant bouger sa caméra en cherchant en permanence le premier et second plan. Dans de nombreuses séquences de dialogue par exemple, on sent qu'il cherche de la profondeur de champ (était-il beaucoup influencé par Citizen Kane à l'époque ?). Les plans typiques du réalisateur sont déjà là, je pense à ceux où il vient se rapprocher ou zoomer sur la tête de ses personnages pour montrer leurs émotions.


Toujours concernant les déplacements de caméra, Spielberg fait beaucoup de plans ou il part d'un point dans la pièce puis panote ou travelling pour arriver à son premier plan et ensuite se caler sur son deuxième. Enfin, il est important de dire que le réalisateur use du gros plan notamment à cause du format carré de la TV de l'époque comme il l'avait fait dans Duel.


Sinon, le mixage du film est horrible, le découpage de certaines séquences fait mal au cœur et le rythme des plans est parfois grotesque. Le jeu d'acteur quant à lui est on ne peut plus basique et vide.


Pour finir les thèmes importants dans la carrière du réalisateur sont présents : le mal invisible, le malin, l'enfant etc.


Something Evil n'est donc pas du tout un grand film comme Duel pouvait l'être. On a l'impression que Spielberg l'a fait par défaut. Cependant je pense qu'il est intéressant de le voir car il montre quelques éléments de mise en scène clés pour bien comprendre le futur de la carrière de l'américain.


Pour voir le film : https://www.youtube.com/watch?v=jrsiqCplD9M

lecinematologue
4
Écrit par

Créée

le 18 juil. 2019

Critique lue 601 fois

3 j'aime

lecinematologue

Écrit par

Critique lue 601 fois

3

D'autres avis sur La Chose

La Chose
Karutso
5

Critique de La Chose par Karutso

Oui ! Je l'ai fait, voir l'un des trois long métrage de Spielberg "rare". Difficile à trouver, mais moins que les deux autres, et le bonheur réside plus dans le fait d'avoir vu le film, que de le...

le 2 sept. 2011

3 j'aime

5

La Chose
Konika0
5

bucolique diabolique

Alors qu’on pense avoir tout vu de Spielberg (en vrai, c’est faux), on se rend compte qu’il y a quelques téléfilms sur lesquels il s’est fait la main avant de se lancer sur grand écran (Duel ayant eu...

le 4 août 2024

2 j'aime

Du même critique

Pulp Fiction
lecinematologue
9

Je comprends mieux maintenant

Bon j'avais tellement entendu du bien de ce film comme quoi il était "unique", "culte", "renversant", "important pour le cinéma" que je me devais de le regarder. Mais de le regarder vraiment c'est à...

le 31 mars 2018

2 j'aime

La Gloire de mon père
lecinematologue
8

N'oublie pas l'enfant en toi

La Gloire de mon Père (1990) “Garlaban c’est une énorme tour de roches bleues, elle monte très haut dans le ciel de Provence. Ce n’est donc pas une montagne mais ce n’est plus une colline… c’est...

le 17 avr. 2020

1 j'aime

Le Deuxième Souffle
lecinematologue
6

Seul face au temps qui passe

Le Deuxième Souffle (1966) Gustave Minda dit “Gu” s’échappe de prison et va essayer de rejoindre l’Italie. Manquant d’argent et fidèle à ses valeurs, il compte faire un dernier coup aux alentours de...

le 4 avr. 2020

1 j'aime