« Je suis prêt à commettre un crime, n’importe quand, mais il faut pas qu’il y ait de victimes », dit-il la respiration coupée. Tiraillé entre une détresse empathique et une pulsion d’accomplissement et de réussite, cynique, il saute à pieds joints dans ce monde capitaliste qu’il abhorre, rejoignant des comparses arrachés à divers horizons. En 2019, La Chute de l’Empire Américain aurait pu poser la question de la place du colibri face à la machine du capital, interroger l’absurdité d’un individualisme altruiste. Il le fait, un peu, mais dans le fond, n’avons-nous pas juste le plaisir de faire connaissance avec ces étranges individus contradictoires qui essaient de se rencontrer ?