La Chute de l'empire américain est un film québécois écrit et réalisé par Denys Arcand, sorti en France en février 2019. Le film s'inscrit dans une thématique similaire à deux autres réalisations du même réalisateur : Les Invasions barbares (2003) et Le Déclin de l'empire américain (1986), deux films qui avaient très largement été récompensés par la critique.
Présentation
Pierre-Paul Daoust (Alexandre Landry) est un chauffeur-livreur timide et mal dans sa peau. Il se retrouve par hasard sur la scène d'un hold-up où les braqueurs se sont entretués laissant derrière eux leur butin dans deux gros sacs de sport. Après un moment d’hésitation, Pierre-Paul cache les sacs dans sa camionnette juste au moment où la police, représentée par les inspecteurs Carla McDuff (Maxim Roy) et Pete LaBauve (Louis Morissette) arrivent sur les lieux. Bien qu’ils aient des soupçons, ils n’ont rien contre lui et le laissent partir. Arrivé chez lui Pierre-Paul se met en quête d’un moyen pour blanchir l’argent. A la télévision, il voit un reportage sur Sylvain « The Brain » Bigras (Rémy Girard), un taulard au grand cœur qui sort de prison et le contacte.
Avant de planquer l’argent dans un entrepôt, il a cependant mis une certaine somme de côté avec lesquels il s'offre les services à domicile de Camille Lafontaine, une charmante prostituée de luxe, qui se fait appeler Aspasie (Maripier Morin). Il en tombe immédiatement éperdument amoureux et lui confie rapidement son secret. Amoureuse aussi de ce beau garçon cultivé et attentionné (il a un doctorat en philosophie), qui cite à tout bout de champ les philosophes et la fait rire, elle ne le trahit pas et, avec Bigras, ils montent une arnaque sophistiquée pour placer l’argent dans un paradis fiscal et en faire profiter les SDF dont s’occupe Pierre-Paul. La dernière scène, où ils embauchent les deux flics pour servir des repas dans un refuge, est jouissive.
Mon opinion
Un film jouissif qui, sous des aspects de thriller burlesque analyse avec humour la mécanique de l'évasion fiscale internationale, nous démontrant au passage qu'elle n'est pas seulement l’apanage des sociétés multinationales. Les dialogues sont savoureux. Les acteurs, au premier chef Alexandre Landry sous ses aspects d'étudiant attardé à qui l'on donnerait le bon dieu sans confession et forme un duo réjouissant avec la superbe Maripier Morin, sont remarquables. Un des meilleurs films du moment qui fera sans doute date comme l'ont fait les deux films précédents du même réalisateur.