Visionné grâce à la très précieuse plateforme "Henri" (Langlois) de la Cinémathèque: Chef d'œuvre fondateur ;mais j'y ai préféré "Le double amour" 1925 du même Epstein. Des décors gigantesques, démesurés (Lubitch utilisera ce procédé) éclairés et photographiés magnifiquement par Pierre Kiefer -certaines images rappellent les tableaux et l'étrangeté d'Eugène Carrière-. Même si l'incendie final du château en carton-pâte semble naïf et dérisoire, des surimpressions, des transparences, des cadrages originaux, des flous artistiques, du vent dans les voiles ( parfois trop répétitifs) nous plongent dans une ambiance d'inquiétante étrangeté propre à Edgar Poe.
(Dans la nouvelle d'Edgar Poe, il s'agit de la sœur de Uscher et non de son épouse...)
Je trouve que Jean Debucourt a un jeu tout à fait moderne et Marguerite Gance ( l'épouse de) rappelle Marie Hélène Dasté.