Sujet délicat abordé par la réalisatrice Cheyenne Caron que celui du djihadisme à travers le rapport d’une otage occidentale et de ses ravisseurs, un petit groupe de djihadistes comptant parmi eux un converti. Le fait de montrer cette confrontation entre une athée symbolisant le rationnel et ces djihadistes justifiant leurs actes par la religion est certes louable pour dénoncer l’absurdité et l’incohérence de la cause mortifère djihadiste. Cependant, il y a dans ce film beaucoup trop de maladresses. Déjà, le personnage de la jeune occidentale, Lucie surjouée par Laure Cochet, est vraiment agaçant par sa nature candide pleine de naïveté, sa façon d’étaler sa science quelles que soit les situations. Montrer selon trois points de vue différents les mêmes scènes donne un film beaucoup trop long. En outre, on sent bien que la réalisatrice n’a pas eu un budget suffisant pour faire son film de telle sorte qu’il a été tourné en France alors que l’action est sensée se passer au Moyen-Orient et cela se voit d’une manière grossière, s’en est même parfois risible. On est sensé être dans le désert mais il y a beaucoup d’arbres (cela ressemble à la mer de sable à Ermenonville ou une dune dans le sud ouest de la France) et il pleut souvent, on reconnaît que la petite ville d’orient n’est autre que le village du Pays-du-vieux-Goussainville avec ses maisons abandonnées en ruine, le chauffeur de taxi vit avec sa famille dans un chalet isolé dans une forêt (mdr). Les dialogues font parfois sourire tellement on est dans la caricature.