Pruneau ne l'a pas encore vu !
Perdu dans le rayon western d'un grand magasin à l'enseigne jaune, c'est sur les conseils d'une personne âgée, qui s'avérait être un grand fan du genre, que The Gunfighter fini dans mon panier d'achats. Et vindjeu, je ne remercierai jamais assez ce papy pour ce bon conseil !
Réalisé par Henry King, avec Gregory Peck en vedette, The Gunfighter possède tous les ingrédients qui, pour moi, en font un grand western. Jimmy Ringo (Peck) est une gâchette solitaire, la meilleure de tout l'Ouest. Revers de la médaille, sa réputation lui attire des ennuis où qu'il aille, car bien des jeunes crâneurs sont prêts à le défier en duel. Condamné à la cavale, Ringo est lasse et n'aspire plus qu'à se poser, une bonne fois pour toute. Il retourne à Cayenne, ville où se trouve son ancienne compagne qu'il espère reconquérir et dont le shérif n'est nul autre que son ancien partenaire hors-la-loi. Quand la nouvelle de son arrivée se répand, c'est toute la ville qui est en émois.
Les jeux d'acteurs sont parfaits. Peck en premier lieu, avec ce rôle de Jimmy Ringo, cow-boy solitaire qui traine comme un boulet cette étiquette de tueur notoire. Millard Mitchell incarne admirablement bien le Shérif Mark Strett qui tente de maitriser cette situation exceptionnelle dans sa ville d'ordinaire si paisible. Enfin, Karl Malden en barman, dans un de ses premiers vrais rôles.
En 1h20 et grâce à une superbe réalisation, King nous livre un film haletant, plein de suspense où, un peu à l'instar du Train sifflera trois fois, on suit cette histoire quasi en temps réel, jusqu'à ce final certes un peu prévisible, mais grandiose.