Ce mélodrame débute dans une gare ou tout semble figé. Il pleut et suite à une panne d'électricité aucun train ne part ni n'arrive. A partir de deux regards fixés sur le sanctuaire de Kanda, Kenji Mizoguchi raconte, via des flash-backs audacieux l'histoire d'Osen, une belle prostituée, et de Sôkichi, un jeune provincial qu'elle a rencontré dans le sanctuaire ou il souhaitait se suicider.
La première partie du film est longue, déroutante, presque ennuyeuse mais l'intrigue nous rattrape. Dans l'univers de malfrats ou dans un monde de misère, Osen, belle tragédienne, n'aura de cesse de protéger Sôkichi et de tout faire pour lui permettre d'atteindre son objectif : devenir médecin.
Le titre de ce film provient de la plus belle séquence du film, celle ou la cigogne en papier apparait à l'écran ! C'est tout simplement magnifique ! La cigogne en papier est porteuse d'espoirs, de promesses et de beautés!
Osen est belle, son intention remarquable et courageuse mais la vie n'est pas si belle car les fantômes reviennent, traumatisent...
Somme toute, c'est une histoire touchante, moderne même si c'est un film muet de 1935.
SimonH
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le 30 nov. 2011

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