Alors que le film commence avec le meurtre d’une jeune femme, au fur et à mesure du métrage, Fritz Lang change de registre en s’éloignant du film policier promis pour se consacrer à un spectacle plus divertissant encore, celui de la machination d’hommes et de femmes prêts à tout pour s’élever.
Amos Kyne, patriarche à la tête d’un célèbre journal New-yorkais vient de décéder, c’est donc son fils, Walter Kyne, qui prend la relève. Alors que le père était un fervent défenseur d’une presse libre et sans concession, le fils est seulement intéressé par le profit et le scandale. Ainsi, l’homme décide de mener une immense campagne journalistique pour retrouver un tueur en série qui sévit à New-York en promettant un poste de directeur général au reporter qui parviendra à le retrouver.
« La cinquième victime » est l’un des derniers films américains de Lang et s’inscrit dans ce cycle de films noirs qui, à l’image de « l’Invraisemblable vérité » ou de « Règlement de comptes » apportèrent un regard très dur sur une Amérique prête à tous les vices pour s’assurer une place au soleil.