C'est avec une course poursuite que s'ouvre le film, il n'y a rien de tel pour accrocher que de l'action, enfin encore faut il que ça soit bien fait et là c'est bien fait. Le rythme du film ne va pas rester celui de l'introduction, on est ici dans un polar efficace et bien mené. Pendant un bon moment on est dans le flou sur ce qui se passe, les cartes vont se dévoilées une à une. Durant tout son début le film est muet, afin de situer les personnages on fait intervenir d'autres personnages comme ces prisonniers qui vont expliquer le passif du personnage central incarné par Branson, c'est le genre de fautes qui a tendance à me gonfler, j'ai horreur que l'on explique des choses avec ce procédé aussi peu subtil. Car si on place pendant un temps ce genre de personnages explicatifs ils n'ont pas vraiment d’intérêt pour l'histoire, ils ne servent qu'à une seule est unique chose expliquer ce qu'on ne connait pas et ceci pour situer les choses. Évidement il faut bien que l'on situe le personnage, mais en le distillant dans l'histoire et en apportant les choses l'air de rien tout cela passerait beaucoup mieux et surtout plus subtilement. Hors comme dans beaucoup de films on nous balance tout d'un coup pour s'en débarrasser une bonne fois pour toute. Il y a d'autres petits détails amusant comme les mains du garagistes horriblement noires, l'acteur à du se frotter les mains pour qu'aucun bout de peau ne soit visible sur 20cm, bon alors je veut bien que les garagistes aient les mains noires, mais à ce point c'est tout de même exagéré.
Cela dit si le film possède d’incontestable défauts, l'intrigue est bien ficelée et c'est assez tendu et bien tenu pour que le film soit plus qu’une simple petite série B. La construction de Sergio Sollima emporte le film sur une autre voie que celle de la série B. En voyant ce titre ''La cité de la violence'' je m'attendais à tout autre chose je dois bien le reconnaitre, je m'attendais à un film d'action peut être balourd et c'est tout le contraire que j'ai vu. Le film prend de l'ampleur au fur et à mesure qu'il avance. Le tout est relevé par l’excellent thème de Morriocone qui comme bien souvent est entêtant. La cité de la violence est une heureuse découverte.