La cité de la peur !

Non, vraiment, je ne m’y suis pas retrouvé, dans cette cité des enfants perdus.

Et pourtant ! Il y avait tout pour me plaire dans ce film : un univers étrange, une atmosphère glauque, de superbes lumières, des décors fantastiques, une musique élégante, des effets spéciaux réussis, des acteurs plutôt bons, avec leurs trognes et quelles trognes ! A croire que Caro et Jeunet ont voulu faire un film documentaire sur les monstres de foire : Daniel Emilfork, plusieurs clones de Dominique Pinon, Ticky Holgado, Ron Perlman, Mireille Mossé, Rufus, François Hadji-Lazaro, Jean-Claude Dreyfus ! Ca a de la gueule comme distribution, non ?

Bref, esthétiquement, c’est vraiment réussi, mais cela suffit-il pour faire un bon film ?

Non, manifestement pas. Premier problème : Ron Perlman, qui ne m’a pas du tout convaincu : il a beau avoir une gueule extraordinaire, je trouve que son jeu laisse à désirer, sans parler de sa prononciation du français qui fait qu’à plusieurs reprises je n’ai pas compris ses répliques (que par ailleurs il disait apparemment sans les comprendre…)

Mais ce n’est pas ce qui m’a le plus gêné. Mon problème principal avec ce film est plus difficile à expliquer, c’est que je n’ai jamais réussi à entrer dans l’histoire, et je me suis vraiment ennuyé. J’ai trouvé le film long et manquant de rythme. J’ai trouvé l’histoire un peu trop compliquée, ou en tout cas assez mal exposée, pas très claire, ce qui fait que j’ai eu beaucoup de mal à y adhérer. Du coup, j’ai failli m’endormir à plusieurs reprises, et pas seulement quand le cerveau endort Miette…

Bref, il y avait tout pour faire un très bon film mais je ne sais pas, ça n’a pas fonctionné sur moi, je n’ai pas réussi à entrer dans cette histoire, à y croire un tant soit peu. Pourtant, j’aime les univers fantastiques de ce type. C’est à n’y rien comprendre. Il va falloir que je revoie ce film pour tenter d’y voir plus clair.

Comme quoi on peut avoir les ingrédients : de bons acteurs, de beaux décors, une jolie musique, etc. mais rater le plat ! Car il faut aussi une bonne recette et un bon coup de main pour réussir, à savoir ici un scenario qui tienne la route et soit suffisamment rythmé pour entraîner avec lui le spectateur… Je suis un peu sévère, mais c’est ainsi que je vois les choses.