Passez votre chemin, vous qui avez de l'amour, ou tout au moins un minimum de respect pour l'art qu'est parfois le Cinéma... Car on ne fait pas de cinéma ici, on construit juste des images - qui devraient en toute logique fasciner, mais se retrouvent rapidement odieuses, pénibles, à force de sacrifier à tout prix à la vision grotesque des démiurges que se rêvent visiblement Messieurs Caro et Jeunet. Je n'avais déjà vraiment pas aimé "Delicatessen", et je m'en excuse platement, mais dans "la Cité des Enfants Perdus", les visions malsaines - et assez infantiles - de Caro et Jeunet sont en plus diluées par la maladresse du scénario et la grande faiblesse de la mise en scène. Résultat : ennui profond en plus de vague nausée. [Ecrit en 1996]