La cité des femmes est le troisième film que je vois de Fellini et je ne suis pas pleinement convaincu par son style. Si c'est bourré de bonnes idées, notamment visuelles et thématiques c'est quand même vraiment trop foutraque et bordélique pour que je puisse pleinement apprécier, moi qui aime le cinéma plus austère ou naturaliste.
Ici on suit donc Mastroianni, ridicule, endormi dans un train face à une "belle jeune femme" (enfin je la trouve moche, mais bon, qui suis-je pour juger, certains aiment les pots de peinture) qu'il se met à suivre aux toilettes dans l'espoir de se la faire. Et je dois dire que ça fonctionne vraiment bien, on sent le type qui se croit séduisant qui en réalité n'est qu'un gros obsédé sexuel, qui ne pense qu'à baiser, incapable de se contenir. Quelque part Fellini détruit dès le départ la stature de séducteur né de Mastroianni.
S'en suit alors une longue séquence où le héros va suivre cette jeune femme à une sorte d'assemblée féministe où c'est un beau bordel, mais ça va, je suis encore, c'est plutôt drôle tant les féministes sont ridicules et considèrent tout comme machiste. Elles sont aussi ridicules dans leurs assertions que Mastroianni dans son envie de baise.
Lorsqu'il arrive à quitter les féministes j'avoue avoir un peu décroché du film parce que jusque là ça faisait encore un peu sens, mais ensuite ça devient trop perché, trop circassien pour moi. Alors oui j'ai souri au type qui a un temple dans sa maison dédié à ses conquêtes, qui a des grilles en forme de phallus autour de sa maison. Je me suis un peu identifié...
Mais voilà, tous ces fantasmes, toutes ces craintes des féministes castratrices qui s'enchaînent pendant 2h20 je trouve ça long à force, surtout que si visuellement c'est vraiment très beau, il y a des trouvailles de toute beauté, j'ai trouvé qu'au niveau du propos ça tournait en rond et que la farce avait assez durée. Surtout que la fin ne résout rien et semble se finir un peu queue de poisson sans qu'on sache trop ce qu'il a bien pu se passer...