Wicked City me rappelle tout ce que peut être le Cinéma Japonais, dans sa diversité mais aussi dans sa capacité a se montrer abject.
Sa diversité, tout d'abord, car contrairement à notre culture du film d'animation, en orient, particulièrement au Japon, il peut aussi être destiné à un Public adulte, voir extrêmement ciblé, ce qui est le cas ici.
Dans l'étroite veine du cinéma d'animation Fantastique / Sexuel / Malsain / décalé, il y avait le très "typé" Urotskidôji. Là aussi il était question de monstres qui utilisaient sous toutes formes d'excuses possibles de ravissantes pépettes, mais le côté gore, violence gratuite et clairement sadique des scènes sexuelles n'en faisait même pas un porno décalé regardable.
A l'âge des premières découvertes, où tout était bon pour mater des lolos, (et pour certains (Japonais) à se tirer sur la nouille) j'ai été consterné de voir à quel point ce genre de ciné était pervers et malsain. Et malheureusement on retrouve ce penchant ici : fellations de monstres, gang bangs, sexe gratuit et doublage minable... Tout y est.
Mais ce n'est pas tout malheureusement. Et on ne peut même pas se retrancher derrière la date de sortie du film, qui accuse ses vingt-six ans. (quand même)
Si il faut reconnaître une "photographie" excellente, avec sa parfaite gestion des ombres et lumières, assorti s'un dynamisme des différentes scènes d'action indéniable, je n'ai rien trouvé d'autre à dire de positif.
Les emprunts au genre Manga et anime sont trop nombreux pour passer inaperçus ; Tortue Géniale dans DBZ, Urotsukidôji, Akira, Ryôko no Ken (Ken le survivant)...
Les dialogues sont NAVRANTS. Dans le plus pur style Japonais, traduits sans la moindre volonté d'adapter le texte pour lui donner plus d'accroche, on a le droit a un florilège de clichés, dialogues en toc et monologues inutiles. Le rythme des dialogues flingue littéralement le rythme de l'action.
Les emprunts au genre action / Fantastique Japonais ne choquent pas trop et pourraient donner un style, (persos qui font des bonds de 20 mètres, persos fixes et décors mouvants...) mais sont vite noyés de toute façon dans la pitoyable narration de l'histoire. On pourrait presque rigoler devant ce scénar que t'y crois pas.
Mais il y a tout le reste : les monstres sont pathétiques, rigides et leur intégration dans le scénario (déjà pas bien original et convaincant) complètement ratée, l'animation ridicule avec trop de persos figés, la musique bas de gamme...
Le plus consternant reste la scène du retour dans la voiture, après que le couple de gardes noirs se soit fait virer. La musique dans le plus pur style 80's, avec la chanteuse à voix chevrotante et le saxo m'a donné envie de me pendre. Je vous passe également les vieux morceaux de Bass en slapping. On pourrait sourire en coin si le reste n'était pas aussi naze.
Au final, la violence et le sexe gratuit n'ont aucun intérêt intrinsèque. C'est consternant.
Je sais que les films de Japanime n'avaient pas forcément de budgets colossaux à la fin des 80's, mais faut pas pousser.
On s'attend à tout sans s'arrêter de souffler.
Les dialogues sont nuls à chier.
L'envie de suicide arrive au bout de dix minutes.
Aller, dehors les romanos.