Dans ce film, le héros meurt au début et des journalistes enquêtent sur ses dernières paroles

Après l'avoir probablement vu lors de sa diffusion, entièrement ou au moins en partie. Cette classe US restait comme diffus dans mon esprit. Un peu comme une mémoire collective éthérée : on entend des répliques reprises par-ci, par-là sans savoir qu'elles proviennent de la même œuvre.

Puis, je l'ai revu en 2007, alors que je discutais du flim avec une copine. Mais c'est surtout grâce au travail de restauration de Sam Hocevar (aidé par certaines personnes inscrites sur senscritique) que j'ai pu, il y a quelques jours, retrouver toute la saveur d'antan des jeux de mots débiles et des références loufoques.

Cependant, je ne parlerai que des 2 principaux traits qui m'ont marqué cette fois-ci.
Tout d'abord, évidemment, il faut saluer le travail de titan sur le montage et la construction même du flim. Quand on pense aux séquences à choisir (et vues certaines utilisations, ils ont probablement dû les rerererereregarder sans le son), et donc à tous les flims qu'il faut connaître, le travail sur les dialogues, la synchronisation labiale (même si certaines scènes sont utilisées plusieurs fois avec des dialogues différents mais on les comprend) et bien sûr l'utilisation des voix françaises officielles ... Un travail de fourmis !

Et la 2ème chose, tout aussi évidente mais plus étrange : une prépondérance de références sur la condition homosexuelle. Au départ, on pencherait presque pour un humour homophobe mais au fur et à mesure, on se rend compte que c'est un tout petit peu plus compliqué que cela ©François Morel. En effet, il n'y a pas que des vannes sur les "cowboys pédés" (phénomène qui fascine visiblement car mentionné dans beaucoup d'œuvres, je pense tout de suite à South Park... pardon à Soute Park, dans l'atoll de Stone Stone Parker) ou des homosexuels refoulés.
Bref, je ne sais pas pourquoi j'en parle, je ne sais pas si ça cache quelque chose, mais je me pose des questions, quand même. :o

Bref, on a là un "flim" étrange, à l'humour particulier qui ne plaît bien sûr pas à tout le monde (autant j'ai diffusé La Cité de la Peur à une audience internationale, autant La Classe Américaine, j'hésiterais déjà plus), mais qui est littéralement fascinant et impressionnant.

En plus, ce grand détournement donne envie de voir Citizen Kane. Rien que pour ça, c'est un flim d'intérêt général ! (ça me permettra de le découvrir :o)
sseb22
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le 3 nov. 2010

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sseb22

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