Un Petri, une Palme d'Or et un film archi connu que je n'avais pas encore vu. Et c'est super bien. Petri filme ici comme Lina Wertmüller, et il lui emprunte son actrice fétiche, et fait un film sur l'aliénation du travail à la chaine, et comme ce dernier transforme les hommes en machine. Un film sans espoir puisqu'après la révolte, la seule issue possible est, et encore si le patron veut bien de vous, d'avoir la chance de pouvoir retourner au travail et recommencer ce cycle infernal. Même les relations sexuelles deviennent une suite d'actes machinaux et répétitifs. Petri filme très bien cette aliénation et ce côté programmatique de la répétition. La musique de Morricone est l'une de ses plus célèbres et de ces plus réussies, mais bizarrement j'ai trouvé que Petri l'utilisait très mal, il la pose sur des scènes de dialogues, à bas volume, en diminuant son côté assommant et aliénant, alors que Morricone l'avait justement composée pour accentuer cet effet.