CRITIQUE+IMAGESLe réalisateur de cette comédie est à l’oeuvre de Tamara ou d’Amour et Turbulences. J’ai vu Tamara et je n’ai vraiment pas accroché et je n’ai pas vu Amour et Turbulences donc on partait quand même moyennement convaincu. Seul l’envie de retrouver l’actrice Karidja Touré m’a donné l’envie d’aller en salle voir ce film et même si les comédies sont rarement ce que je favorise car je n’adhère peu souvent à leur humour, j’ai bien fais car sans être la comédie du siècle, ce film m’a convaincu.
J’ai retrouvé avec ce film la même énergie que j’avais vu avec Les Profs 1er du nom que PEF avait réalisé et que j’avais particulièrement aimé, j’adorais la BD et je retrouvais en eux, ses profs ratés PEF s’octroyant le meilleur personnage, le plus loufoque.
La suite m’avait déçu, ne s’intéressant plus à ses profs et se délocalisant en Angleterre le film perdait toute sa saveur. La colle me rappelle ce film car elle va au bout de son délire, et c’est ça que je trouve courageux et c’est pour ça que j’adhère ils sont dans le poussif à l’extrême. D’ailleurs si on parle toujours de Les Profs on retrouve le professeur de Chimie en concierge complètement perché, un rôle qu’il incarne avec plaisir et qui lui va plutôt bien.
Le film se base comme sur un procédé de jeux vidéos avec des levels et des retours à la dernière sauvegarde si le joueur échoue. Là ou j’ai ris c’est que moi même n’ayant pas été un bon élève souvent, mais un élève rêveur je me suis retrouvé bien trop souvent dans ses heures de colle. J’y ai retrouvé beaucoup de ce que je vivais. Les parents pourront croire que tout est exasgéré mais moi je vous dis à votre grand regret, pas tant que ça.
Ca parle à tout va, ça roule des cigarettes, ça se maquille, ça s’insulte tout ça je le voyais autour de moi. Je les ai même trouvé attachant car leurs côtés loser m’a séduit à commencer par le personnage incarné par Oussama Kheddan (Cherchez la femme) 24 des enfant, rappliquant il me semble pour une sixième année sa classe de Terminal si je ne me trompe pas qu’importe.. Qui est un peu celui qui frappe sans arrêt et aime se faire remarquer. L’acteur joue bien son rôle, le réalisateur les voulant le plus possible dans l’improvisation et leur laissant libre cours pour utiliser leur propre langage.
Du coup c’est vachement dynamique et on sent le plaisir de ses jeunes d’incarner leurs personnages respectifs. De ceux qui m’ont marqué il y a également la fille un peu bonhomme celle qui faut pas trop emmerdé interprété par Noémie Chicheporliche (La règle du jeu) ainsi que le héros du film Arthur Mazet qui s’est fait remarqué avec la web série: En passant pécho lui aussi à l’aise dans son rôle et en mec perdu il le fait très bien.
Thomas VDB (Lazy company, Les Francis) c’est le pion du film, un mec qui sait pas trop pourquoi il est là mais bon il est là, visiblement c’est pas le boulot qu’il rêvait donc vaut mieux pas le contrarier. Le fait qu’il se foute totalement de son boulot amène à des situations folles, jubilatoires à voir.
On pourrait évidement penser à un remake d’Une histoire sans fin sans toute la poésie que la version américaine offrait avec le génialissime Bill Muray. Le film ne prétend pas vouloir aller sur ce terrain là et avoue pleinement avec sa banque annonce ce qu’il est. Décadent et grossier à l’image de la jeunesse d’aujourd’hui. Par le biais du procédé du retour dans le temps qui est devenu avec le temps un classique du cinéma (Retour vers le futur, L’Effet Papillon, Edge of Tomorrow..) le réalisateur souhaite détruire les codes d’autorité qu’il peut y avoir entre le pion et ses élèves. Mettre à feu et à sang cette salle et donc au fur et à mesure que les retours dans le temps se font, le personnage principal tente des choses, se dévergondent, prend de l’assurance et se trouve. Amenant le chaos avec lui.
Reste qu’encore une fois avoir parier sur le charisme de Karidja Touré pour être la petite amie idéale du personnage principal s’avère avoir été un excellent choix tant elle incarne à la fois la féminité et la délicatesse. Depuis Bande de filles ou elle crevait l’écran ainsi que sa collègue Assa Sylla je ne me lasse pas de cette jeune comédienne qui était réapparue dans Ce qui nous lie pour un petit rôle. J’espère un jour avoir l’occasion de collaborer avec elle. Cette jeune femme s’est fait une place dans le cinéma et ce n’est pas demain qu’elle s’arrêtera. Je lui souhaite en tout cas, le talent paie.
Ce n’est pas la comédie de l’année mais ce n’est pas pour autant une mauvaise comédie. cela permet également de voir les jeunes talents de demain ceux qui ne sont encore bien connus. Il y en a dans ce film !. Je me suis beaucoup amusé probablement car comme tous adolescents j’aurai rêvé me révolter et faire le quart de ce qu’ils se permettent. En attendant le film accomplit sa tâche de divertir son public tout en lui insufflant qu’il ne sert à rien de paraître, il suffit de rester soi même. Si vous voulez passer un bon moment et que vous avez aimé Les profs nul doute que vous aimerez La Colle.