S’il y a même un pompiste à l’entrée du Désert, Alors c’est d’accord.
Première impression après coup? Je reste férocement le cul entre deux chaises.
J’ai fait l’erreur, sans doute, de voir le remake avant l’original, par envie de ne pas être déçue face aux avis que j’ai pu lire. Le film possède juste un énorme manque de crédibilité (mais peut être l’original ne laissait pas d’autres ouvertures? J’ai quand même un doute..) Néanmoins, ne mentons guère : ça se regarde au moins jusqu’à la fin.
Niveau introduction et mise en place de l’ambiance, j’approuve quand même : la bande son est plutôt oppressante, les musiques sont selon moi bien choisies, elles participent au rythme de l’histoire, ce qui ne l’empêchera pas pourtant de rester inachevée. Le générique de début donne un aperçu rapide, lit de mélange d’images d’archives et de reconstitutions sur feuilleté de country (c’est qu’il faut démarrer en douceur, comprenez.) En revanche, pour la fin, on ne peut pas dire qu’ils se seront franchement foulés. Un petit fond rouge et ça passera.
Le film commence avec de petites phrases moralisatrices et pas franchement neuves : « C’est pas bien de pas reconnaître qu’on a fait une bêtise. », on se laisse quand même emporter sur des vues désertiques plutôt bien pensées (Après tout, qu’il y a-t–il à filmer dans un espace où il n’y a rien ?), des décors qui posent l’atmosphère caniculaire et crado’ d’une manière correcte, et on comprend quand même rapido que quelque chose cloche. L’esthétique du film n’a pas beaucoup de mauvais point. Je veux dire, il y a de bonnes idées de détails (les mannequins, le petit drapeau planté dans le crâne, la boîte avec une oreille humaine qui fait un lointain écho à Blue Velvet..).
Mais après… Après… Retour à la famille américaine clichée et à moitié débile, avec de bons stéréotypes dont on se passerait royalement (Bien de savoir que le beau-père n’aime pas son gendre ? Que la sœur aurait tellement préféré rejoindre ses amis pour un camping-party ?). Du coup, on n’accroche pas tellement aux futurs martyrs, ce qui fait que très franchement, notre petit cœur tout mou ne souffre pas plus que ça quand certains décèdent. Mais le problème, c’est qu’ils décèdent très (trop ?) vite, et surtout, tous en même temps ou presque. Non pas qu’il faudrait que ça soit lent et mou, simplement, on s’en fiche encore plus qu’avant. Mais une fois qu’il ne reste plus que 4 personnes, comment occuper les ¾ d’heures de reste ? Faire kidnapper un bébé par des malformés! Chouette.
Par ailleurs, pas grand-chose à dire sur eux. Ils chantent bien, entretiennent un mode de vie particulier, et sont vachement féroces. (C’est parce qu’ils sont quasi radioactifs qu’ils ne décèdent jamais, les bougres ?) J’ai presque eu plus de peine quand eux souffraient, je crois.
En bref, ça ne m’aura pourtant pas empêchée de me poser la même question durant toute l’heure quarante-huit de film : « Et même une fois qu’ils auront survécu, que feront –ils en plein milieu du désert, sans bagnole et archi-crevés ? »
Et Malheureusement, voyez, j’attends encore.