Une réputation usurpée pour un nanar qui ne vole pas bien haut.
Après l'intéressant et indéfendable Last House On The Left, on était en droit d'attendre nettement mieux de la part du réalisateur, qui sombre assez vite dans un grotesque mal assumé, tente vaguement la carte de la surenchère et loupe son coup, les quelques scènes "choc" étant plombées par le rythme merdique de ce film (merdique, c'est à dire jamais adapté à quoi que ce soit, parfois trop lent, parfois trop vite expédié, jamais en phase avec le film).
Les personnages principaux sont mal dégrossis, frôlent l'insupportable, et coupent toute possibilité d'empathie envers les agressés, un comble pour un survival-horror (une sympathie réelle pour le chien, cela dit).
Bref, une déception, pas assez absurde pour entrer dans les glorieux rangs des séries Z, pas assez bon pour se distinguer dans le marasme déjà saturé des séries B, le film est seulement loupé, tout simplement.
Peut être Craven a-t-il voulu surfer sur la vague médiatique déclenchée par l'excellent Massacre à la Tronçonneuse ?
Tout ceux qui ont tenté la chose se sont cassé les dents, y compris Tobe Hooper, qui nous livre un gagesque second volet, vide de toute trace du génie créatif qui saturait chaque séquence du Massacre originel.
Le masque est tombé, et Craven, à part quelques bonnes surprises sous forme d'incidents de parcours, n'a su tirer son épingle du jeu qu'avec des Teen Movies, genre qui me laisse particulièrement froid.