C’est la seconde fois que je vois ce film, et je n’en gardais aucun souvenir précis, c’est dire à quel point il ne m’aura pas marqué. La marque Gihbli est pourtant un gage de qualité, mais le fils Miyazaki semble avoir encore du chemin pour égaler son père.
En ce qui concerne ce film, je pense qu’il manque de moments forts, de magie, de poésie (et ce malgré un thème qui s'y prête grandement) mais surtout d’originalité. Les passages se déroulant dans le Quartier latin sont intéressants, tout le reste est quelconque.
Je ne dirais pas que je n’ai pas aimé, mais je suis resté sur ma faim. On se demande où le réalisateur voulait en venir, car l’intrigue est faiblarde, les personnages sont sans saveur, malheureusement, reste la musique qui est intéressante, et l’animation très jolie.
On se posera des questions quant au rapport entre le film et le titre. La colline aux coquelicots renvoie au tableau qu’a peint la grande sœur de l’héroïne, mais ce tableau n’a qu’une valeur métaphorique et n’est pas du tout primordiale à la compréhension de l’histoire. Le titre renvoie aussi à la chanson du générique (très jolie).
Je n’ai pas grand-chose à dire sur ce film, tant il n’a pas grand-chose à dire lui non plus. Le peu d’éléments auxquels j’aurais pu faire référence risque de vous spoiler, et dans ce cas-là, vous n’aurez plus aucune raison de regarder ce film. Disons simplement que la relation qui unit Umi et Shun n’a pas le potentiel pour combler 1h30 de film. J’ai le sentiment d’une grande panne d’inspiration. Cela m’a fait penser à un feuilleton télévisé du genre soap opéra, tellement c’est mielleux. Je n’ai pas été véritablement touché, non plus. C’est une déception, mais je ne pouvais pas me résoudre à mettre une note en dessous de la moyenne, car techniquement il s’agit d’une très belle œuvre, il faut le dire. C’est l’histoire qui est en reste et qui peine à intéresser le spectateur. Petite précision: un enfant ne pourrait pas tenir très longtemps devant ce film qui serait trop contemplatif pour lui.
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