Dans les villages du Far West, la coutume voulait que sur la tombe d'un cowboy on dépose ses bottes. C'est pourquoi ont appelé le cimetière, La Colline des bottes !


Troisième chapitre qui clôt la trilogie Colizzi, qui est sorti dans le désordre en France au début des seventies, un western spaghetti écrit, produit et réalisé par le cinéaste Giuseppe Colizzi (Maintenant, on l'appelle Plata, Switch) après Dieu pardonne... moi pas ! & Les Quatre de l'Ave Maria, qui s'associe de nouveau au duo légendaire du cinéma italien, Hill & Spencer dans ce dernier épisode aux bastons homériques aux bruitages si caractéristiques. Terence Hill (Le Guépard, Mon nom est Personne) qui joue pour la première fois sous son pseudonyme, lui l'acteur anciennement connu sous son vrai nom de Mario Girotti et Bud Spencer (Un héros de notre temps, Aladdin), l'ancien nageur du nom de Carlo Pedersoli se retrouvent dans leur quatrième film en commun arrivant à plus d'un million d'entrées France en 1970. Un western fayot italien qui commence doucement à poser les codes du duo latin surtout dans sa dernière partie.
Deux hommes tentent de libérer une petite ville minière de l'Ouest américain de la mainmise et de la terreur exercées par un homme riche et corrompu.
L'œuvre fut encore exploitée après la période des deux Trinita (On l'appelle Trinita & On continue à l'appeler Trinita) dans une nouvelle version titrer, Trinita va tout casser et même exploité en vidéo sous le titre de Griffe pour griffe dans les années 80 ! Des distributeurs français opportunistes ont également ressorti des anciens films de Hill & Spencer en exploitant le succès de Trinita avec de faux Trinita, tels que : T'as le bonjour de Trinita, Trinita ne pardonne pas qui s'appelait Dieu pardonne... moi pas ! Trinita voit rouge, s'appelait à l'origine La Colère du vent. Trinita, prépare ton cercueil !, appartenant à la saga Django, s'appelait à l'origine Django, prépare ton cercueil...
Le casting met en vedette aussi Woody Strode (Les Professionnels, Mort ou vif), Eduardo Ciannelli (Correspondant 17, Hélène de Troie), Glauco Onorato (Les Trois Visages de la peur, La Cage aux folles 2), George Eastman (Pas de roses pour OSS 117, Les Barbarians), Lionel Stander (Cul-de-sac, Cookie), Victor Buono (Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, Détective comme Bogart), Enzo Fiermonte (Sandokan, le tigre de Bornéo, Deux grandes gueules) et Nazzareno Zemperla.


Je vois, je vois des catastrophes, du sang !


Liberty-Ville, une bourgade minière comme tant d'autres. Un soir, un certain Cat Stevens est agressé par Finch et ses hommes, qui font régner la terreur dans toute la région. Il réussit à leur échapper et se réfugie dans les baraques d'un cirque itinérant. Dans la roulotte où il se retrouve, il fait la connaissance de deux trapézistes, Thomas et Joe, qui lui viennent en aide. Le lendemain, au cours de son numéro, Joe est abattu. Cat Stevens et Thomas, bien décidé à venger son ami, partent à la recherche des meurtriers, menés par un certain Honey…


Bon j'regrette mais j'ai l'impression que c'est la fin des vacances !


Le trio Colizzi - Hill - Spencer signe un dernier chapitre qui se compose en trois actes bien distincts, le premier nous fait découvrir Terence en cowboy ténébreux pourchassé et blessé par une bande de tueurs, qui trouve refuge dans un petit cirque itinérant qui sera par la suite victime d'un drame criminel en plein spectacle ! Le second nous apporte enfin après une demi-heure de métrage le grognon de Bud avec son nouvel ami sourd-muet, Baby Doll Eastman, suivie d'un changement de ton significatif plus Trinita, dans l'élaboration du piège de vengeance des forains ! Le dernier acte de vendetta nous ramène dans une représentation du cirque qui remémore les crimes du passé au public avant les dernières confrontations libératrices d'une petite bagarre générale pleine de claques et d'un duel étonnamment avorté, le tout enroulé par la musique du compositeur Carlo Rustichelli, aussi enivrante qu'agaçante !
Beaucoup de passage sont réussi que ce soit la mise en scène ou les différents échanges entre les seconds rôles, Woody Strode, Lionel Stander et Victor Buono en tête ! Mais la petite satire méconnue sur la lutte des classes de l'ouest hésite trop souvent entre pantalonnade et western de vengeance !


À nous deux Finch !

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le 24 juil. 2019

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