31 Octobre 2020 Sir Sean Connery nous quitte à l’âge de 90 ans, un monstre du cinéma nous laisse encore en cette année difficile et ironie du sort quelques jours avant sa mort, je me décidais à regarder plusieurs de ses films que n’avais pas encore vus.
Ainsi m’intéressant à sa filmographie car il est l’un de mes acteurs préférés et aussi m’intéressant à un excellent réalisateur qu’est Sidney Lumet, je décidais donc de consacrer ma soirée au peu connu,
La colline des hommes perdus (1965).
Le film relate l’histoire de 5 soldats britanniques ayant commis des fautes qualifiées de graves et qui sont envoyés pour le coup dans un camp disciplinaire en Lybie. D’entrée de jeu l’ancien gradé Joe Roberts (sean connery) est pris comme tête de turc par l’adjudant-chef Wilson qui chargera le « sadique » sergent Williams de remettre sur la bonne voie nos prisonniers.
Pour cela ce dernier utilisera tout un tas de méthode bien crapuleuse pour leur donner la vie dur. Notamment en leur faisant grimper une colline artificielle en plein cagnard jusqu’à épuisement. Une lutte va dès lors rentrer en jeu entre l’abus de pouvoir des gradés et les méthodes disciplinaires affligeantes de ceux-ci. Le maitre du polar juridique va cette fois ci s’attaquer à l’armée britannique avec brio (comme toujours), le jeu des acteurs est remarquable et les dialogues sont très bons sans tomber dans le réchauffé. Le lien qu’entretienne les 5 hommes est intéressant car nous n’aurons pas ici d’acte d’héroïsme ou de soutien mais un jeu du chacun pour soi, parfois dégueulasse. Sean Connery interprète à merveille son personnage récalcitrant et les autres acteurs sont très bons également.
Le film aborde des thèmes comme la délation, l’homosexualité et le racisme à une époque où certains d’entre eux étaient moins défendus que de nos jours.
Mais la grande force du film réside en la personne du sergent Williams qui m’aura vraiment surpris dans son interprétation de salopard de service car nous citons souvent dans ce type de film des personnages comme « miss Ratched » dans vol au-dessus d’un nid de coucou, le « sergent Hartman » dans full metal jacket ou encore « Amon Goeth » dans la liste de Schindler mais celui-ci fait clairement partie de ces personnages crapuleux qui fascineront le spectateur de par leur perversité. Les maltraitants sur leur origine, leur orientation sexuelle et les montants les uns contre les autres, ce dernier usera de tous les stratagèmes pour pourrir la vie de ses détenus. Le film nous laisse comme toujours avec une fin qui laisse à interprétation le spectateur et c’est une fois de plus habillement mis en scène par Lumet.
En bref, je recommande vivement ce film qui est peu connu, j’y ai passé un très bon moment et j’ai été tout de suite pris dedans. Le film n’est pas lent comme on peut s’y attendre. Sidney lumet nous donne une fois de plus un film de qualité remarquablement porté par son casting peu connu (de nos jours) mais efficace. Sans nul doute un des meilleurs rôles de Sir Sean Connery.