Ils lui tournent autour,
Ils lui marchent dessus,
Ils s’effondrent sur elle,
Mais la colline ferme les yeux.
Ils sont affamés,
Ils sont assoiffés,
Ils sont fatigués,
Mais la colline ferme les yeux.
On leur crie dessus,
On leur tape dessus,
On leur crache dessus,
Mais la colline ferme les yeux.
Les esprits s’échauffent,
Les hommes se déguisent,
L’animal surgit,
Mais la colline ferme les yeux.
La justice se cache,
L’indulgence s’enfuit,
La violence régit,
Mais la colline ferme les yeux.
The end
Soudain, au générique final, « The end » laisse place au titre, « The hill », et on se rappelle que dès le début, c’était la fin.
C’est la bouche grande ouverte que l’on achève le visionnage de cette œuvre magistrale. Et les moments marquants resurgissent alors…
Ce pauvre agonisant que l’on asperge d’eau et qui paraît un instant être un ange. Ce courageux acceptant sa différence qui se déshabille et lève les bras en l’air. Ce cruel profitant encore de sa position et qui oublie sûrement qui il est réellement.
Visuellement rempli de moments forts, le film de Sydney Lumet est aussi une habile critique de la justice, du pouvoir, du racisme, et du système militaire. Les personnages sont si bien joués et écrits, que le huis clos devient universel.
A tel point que la colline, si centrale, peut représenter énormément de choses.
Elle est grande, elle est vaine, elle fait mal.
Elle fait rire, elle fait peur, elle est là.
La vie
La mort
Elle est là, même si on ferme les yeux.
Toujours là… jusqu’à ce qu’on ferme les yeux.