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C'est dans les années 1970 que nous transporte Thomas Vinterberg avec La Communauté, nous faisant suivre la création d'une communauté qui risque, chaque jour, d'être mise en péril par le comportement...
le 25 janv. 2017
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Je ne comprends pas. Vinterberg c’est quand même le réalisateur qui a fait La Chasse il n’y a même pas 5 ans. Si juste, si vrai, si touchant. Et là, c’est l’incompréhension total. Je suis allé voir ce film au cinéma avec une belle attente et j’en suis sorti révolté. La mise en scène est peu soignée, la photographie très inégale sur tout le film. Et le sujet… Mon dieu !
Je suis totalement passé à côté de ce film. Comment des personnages d’un film peuvent être aussi peu attachants ? Le personnage principal, Erik, est pourtant quelqu’un de sympathique au début, le concept de la communauté dans le contexte politique des années 70 est totalement à propos, les différents autres personnages ont leurs personnalités propres. La femme d’Erik ; Anna est d’un grand cœur, tout comme leur fille ; Freja.
J’aime les films sur l’entraide, le partage, l’amour de son prochain et encore plus quand ces sujets sont mêlés à du drame. Parce que c’est intense, parce qu’on vit la chose, parce que les personnages deviennent des personnes le temps de la séance. Parce qu’on est dans le vrai, dans le nerf du cœur. Ca fait mal mais il faut que ca sorte.
Et « La Communauté » tapait pile dans le sujet qui me fait vibrer. Mais mon dieu, qu’il m’a fait vibrer de rage. Un homme qui trompe sa femme avec une de ces étudiantes ; d’accord. Ce sont des choses qui arrivent, un film est fait pour en parler. Mais où est parti la morale ? Cette séquence finale totalement révoltante !
La femme trompée sourit à son mari en lui disant au revoir ! Et une hippie de la Communauté qui ne paye pas son loyer depuis des mois, demande à Erik s’il reprendrait bien de la tarte alors que celui-ci commençait tout juste à pleurer et ressentir le mal qu’il venait de faire à l’amour de sa vie ! Mais bon, « je vais quand même prendre ce petit bout de tarte ! ».
Et leur fille Freja qui voit sa mère en souffrance et lui dit qu’il faut mieux qu’elle se tire parce que papa il est plutôt bien avec la maîtresse dans la communauté et que maman elle est plus vraiment bien là-dedans. Tu te dis ; merde, Freja tu vas quand même partir avec ta mère, non ?! Tu peux pas faire ça ! Non. Par contre je vais aller voir mon petit copain qui fume de la weed dans l’immense baraque de ces parents et lui dire je t’aime parce qu’il veut bien partager ces écouteurs avec elle.
Et je ne parle pas des gens de la Communauté qui ne discutent de rien, qui ne servent finalement à rien dans l’histoire si ce n’est montrer encore un peu plus la débilité de l’homme face à des sujets sérieux et qui se doivent d’être vu au cinéma. Allon, qui n’a aucun boulot et ne fait rien pour en avoir, qui pleure à la moindre occasion dès qu’on lui reproche les bases de la vie en société et ça marche ! Pire escroc manipulateur de tous les temps non ? Non ! Il est gentil, il est sympa, à la limite tu te dis qu’il va finir par trouver un travail à un moment et faire partager à la communauté, on s’en fout complètement, parce qu’il est gentil tout doux ! Et c'est pareil pour les autres. Erik & Anna payent la vie pour tout le monde. Il est beau le partage, mais quand c'est que dans un sens, il faudrait peut-être en discuter, une communauté dans cette maison ce n'est pas un squatte, c'est une entraide où chacun doit tout de même faire sa part.
Alors je comprends le sujet de la vie ensemble. L’amour des humains qui surpasse l’amour d’un humain. Mais c’est mal traité, c’est méchant, c’est misogyne. Le sujet se perd totalement en lui-même pour ne parler que d’un cas de couple et évincer le principe même du titre du film.
Je ne conseille pas ce film. Mieux vaut-il en rester à La Chasse.
Créée
le 7 févr. 2017
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