Meilleure nouvelle série de l’année 2016 ? Clairement The Night Of. Quelle claque, quel réalisme. Inspirée par Criminal Justice (série anglaise qu’il faut donc absolument que je regarde), The Night Of a juste un scénario impeccable. HBO est toujours là et continue à s’exprimer par d’incroyables productions.
Tout commence avec un jeune pakistanais : Nazir ‘Naz’ Khan victime du système judiciaire américain. Issu d’une famille qui ne fait que s’en sortir, il est accusé d’avoir assassiner une femme. Pauvre de lui, il ne s’en souvient pas. On se dit ‘mais non c’est pas lui…’ et puis on a des preuves tangibles et puis ce Naz évolue (désolé du jeu de mot) et puis ‘merde, c’est quand même pas lui ?’.
Incroyable casting, John Turturro dans le rôle de l’avocat, Michael K. Williams dans le rôle du codétenu (qui est soit dit en passant, un acteur incroyable…) et Jeannie Berlin qu’on adore détester dans le rôle du procureur. Evidemment je n’oublie pas Riz Ahmed dans le rôle de Naz qui signe une performance dans l’évolution de la construction de son personnage juste grandiose.
Une histoire qui tourne autour de peu de protagoniste finalement, mais qui est l’exemple même de tout le mal que ronge ce pays. Le délit de faciès, le problème de la justice et la difficulté à se faire représenter lorsque l’argent manque, la prison même lorsque le procès n’est pas encore délibéré. La survie pure et froide dans toutes les institutions. La recherche de qui gagnera le procès au-delà de la recherche de la vérité. Cependant The Night Of se veut « positif ». L’histoire, au gré des épisodes, nous garde en halène sur la possibilité d’une totale rédemption. Comme ci toute cette histoire pouvait être effacée comme on efface le tableau noir de la maitresse et qu’on pourra écrire un nouveau chapitre. On vit comme Nazir, dans un espace de semi-conscience où ‘de toute façon c’est pas possible qu’il puisse m’arriver ça’. Et puis on découvre petit à petit que c’est bien plus réel qu’il n’y paraît. Un rêve qui n’est même pas un cauchemar mais simplement la vie. Et il va falloir se battre pour en récupérer un semblant.