Mythe de la jeunesse et de la beauté éternelles, oui sans doute, mais ce qui m'a séduite avant tout dans ce film c'est le romantisme du personnage, cette grande amoureuse aveuglée par sa passion pour un jeune homme de 20 ans son cadet, fascinée qu'elle est par la douceur et la perfection de sa peau, elle, la toute puissante comtesse Bàthory, intelligente et cultivée, vaincue par sa faiblesse de femme obsédée par la déchéance physique.
Une mise en scène qui frappe par son classicisme épuré, Julie Delpy ne tombant jamais dans un esthétisme sanglant et gratuit, et de somptueuses images où son visage angélique se mue parfois en un masque de haine et de désespoir...
Cela étant on aurait aimé, pour cette idylle brève mais flamboyante, un amant plus charismatique que ne l'incarne Daniel Brühl, juvénile certes, mais dont la fadeur le dispute au manque d'expression : un peu dommage même si ce bémol n'enlève rien à une belle réalisation, sobre et inspirée.