La Cendrillon qui dansait le flamenco
Dans ce film librement inspiré de la vie de Rita Hayworth, Joseph L. Mankiewicz nous raconte l'histoire d'une Cendrillon moderne, qui va quitter sa vie de danseuse de flamenco pour devenir une starlette hollywoodienne. Le réalisateur aux deux Oscars joue avec les codes du cinéma et tente désespérément de nous faire croire que l'on n'est pas dans un film : ainsi, au fur et à mesure que se déroule le scénario, les personnages analysent leurs propres réactions et les comparent à celles des héros typiques de cinéma.
Construit comme un flashback géant, ce long métrage dénote également par sa narration alternée : un à un, les divers protagonistes reviennent sur les évènements qui ont conduit à la mort de Maria Vargas, et pour l'époque, j'imagine que ça devait être innovant. Est-ce pour autant un grand film ? Je suis tenté de vous dire que non, tout bêtement car l'histoire n'est pas passionnante et souffre de longueurs. En gros, dès qu'Humphrey Bogart et Ava Gardner sont réunis à l'écran, on se régale, mais le reste du temps, on s'ennuie ferme, la faute à des seconds rôles vraiment faiblards.
Bogart n'en reste pas moins toujours aussi incroyable, et même dans le rôle d'un ex-alcoolique qui n'a plus de fierté, il conserve ce magnétisme sauvage dont lui seul avait le secret.