En 1952, Béatrice Beck obtenait le Goncourt avec Léon Morin, prêtre. 50 ans après Jean-Pierre Melville, Nicolas Boukhrief adapte à son tour ce roman magnifique, véritable mélodrame autour d'un amour impossible avec la foi pour thème central. La méfiance initiale, Boukhrief ne nous a pas habitué à ce type de cinéma, est vite levée : La confession n'est pas un remake du film de 1961 mais une superbe création, très personnelle, magnifiquement éclairée et d'une intensité profonde dans ses longs passages dialogués. Et c'est l'harmonie entre Romain Duris et Marine Vacth, tous les deux bouleversants, qui transcende la beauté fracassante de cette histoire éternelle. Le romanesque pur n'est pas mort, juste avec des mots et des regards il se renouvelle toujours, miracle du cinéma.