Bon début, pourtant : un Jérémie Rénier très convaincant (sans oublier l'excellente Mélusine Mayance en ado vraiment attachante), un suspense bien foutu soutenu par un rythme de qualité, un réel mystère autour du rôle que va avoir à remplir le héros... Sans être renversant ni réellement personnel, ce thriller lorgnant manifestement vers des modèles américains n'a pas à rougir de la comparaison. Et puis... Et puis, ba, tout part en vrille. La réalisation, la rigueur, l'intérêt du film... Beaucoup d'action mais sans réel but, au point de presque nous désintéresser quant à ce qu'il y a dans les fameuses mallettes.
Tout ce qui faisait le sel de l'œuvre est presque réduit à néant, même la présence de la belle Audrey Fleurot n'y pouvant pas grand-chose, si ce n'est offrir un contrepoint plutôt intéressant au caractère très impulsif du héros. Mais le pire, c'est la révélation, sorte de parodie de polars US, avec en prime
Bouli Lanners en grand méchant à queue de cheval (et je vous jure que ça n'est pas une blague),
donnant au moins une explication vaguement logique mais quand même pas très sérieuse... Dommage, car « La Confrérie des larmes » avait vraiment su faire illusion avant de se vautrer dans le film de genre bas de gamme : une occasion loupée, une de plus.