La fascination pour l'espace (dans laquelle j'ai aussi été plongé) ne date pas d'hier, déjà des cinéastes comme Méliès ou Lang s'y étaient clairement penchés et, peu de temps avant que l'homme puisse réellement commencer à aller dans l'espace (Spoutnik en 1957), c'est Hollywood qui s'attaqua au rêve spatial, notamment à travers La conquête de l'espace.
Byron Haskin mêle cette fascination pour l'espace avec la science fiction, et c'est dans une époque indéterminée qu'il nous emmène, une époque où la Lune est colonisée par l'homme et que ce dernier a pour but d'aller sur Mars. Autant le dire tout de suite, et malgré toute ma bonne volonté de plonger dans cette aventure spatiale, c'est loin d'être une franche réussite, plusieurs points laissent clairement à désirer malgré le charme qui s'en dégage ainsi que la vision de l'espace que l'on pouvait avoir en 1955 qui reste intéressante.
Déjà, le film met des plombes à commencer et vu qu'il est assez court, il ne reste déjà plus grand chose à se mettre sous la dent, mais en plus dès que ça commence à devenir intéressant, La conquête de l'espace est plombé par de nombreuses lourdeurs et défauts d'écriture. Byron Haskin n'arrive pas à rendre son oeuvre passionnante, les personnages sont mal écrits, guère approfondis et pas du tout attachants (ainsi que très mal interprétés), tandis que l'intrigue en elle même n'est jamais vraiment intéressante. Il peine à mettre en place une quelconque atmosphère alors qu'un sentiment de fascination et de découverte aurait été propice.
Il ne reste donc pas grand chose à sauver si ce n'est que je me suis pris au jeu lors de la dernière partie et qu'on s'approche de la planète rouge (qui m'a rappelé la vision que j'avais de Mars lorsque j'étais tout jeune). Quelques effets spéciaux totalement dépassés participent, paradoxalement, à donner un certain charme à l'oeuvre mais c'est bien trop peu pour le rattraper de tous ses égarements.
C'est vraiment dommage tant ce genre de sujet peut être passionnant et propice à la fascination et la découverte, mais là que neni et finalement c'est une oeuvre aussi ennuyante que mal écrite et sans réelle atmosphère...