Le film se perd en dialogues, d'abord au début, et jusqu'à ce que la fille fasse mention d'une supercherie de la part du pervers . C'est le premier moment où quelque chose se passe vraiment. Et à la fin, le péché mignon de Hitchcock: essayer de tout expliquer, clarifier verbalement.
Cependant cette explication me fait penser à un élément mentionné précédemment dans le film: le rapport Nietzsche-Hitler. En effet, le film soutient que Nietzsche aurait eu des idées de hiérarchie au sein de l'humanité, que Hitler aussi (ce que je ne démens pas au passage), mais surtout que la folie de Hitler l'a poussé à faire aboutir entre guillemets un pseudo-projet Nietzschéen. Pseudo-projet puisque les textes de Nietzsche furent en réalité détournés par sa sœur puis réappropriés par les nazis à des fins de propagande. Or, l'appropriation de l'idée d'un "maitre à penser" est la base du film. Bref, j'y vois - sans doute à tort - la tentative de Hitchcock de réhabiliter Nietzsche qui, en 1948, ne devait pas avoir bonne presse.