Le titre de la version française du film est à l’instar d’une grande majorité des biopic : d’un classicisme absolu. Son titre anglophone détonnait davantage et témoignait bien du double propos du film : Race. Si le film de Stephen Hopkins est relativement classique et ne propose pas une mise en scène et une narration des plus originales, il réussit à tirer son épingle du jeu grâce à son sujet et la capacité de réunir la dimension sportive à son contexte politique. À l’aube des Jeux Olympiques de Berlin en 1936, le comité olympique se divise pour savoir s’il doit boycotter ces Jeux organisés par le gouvernement nazi du chancelier Hitler… ou non. On assiste notamment aux négociations tendues entre Avery Brundage (Jeremy Irons), du comité olympique américain, avec Joseph Goebbels (Barnaby Metschurat).


Dans le même temps, Jesse Owens (Stephan James), jeune champion sur 100 mètres, 200 mètres et saut en longueur, monte en puissance et travaille dur avec son entraîneur Larry Sneider (Jason Sudeikis) pour participer à ses premiers Jeux Olympiques. Lui non plus n’est pas épargné par la dimension politique que peut prendre sa participation : la communauté noire américaine lui conseille le boycott…


La Couleur de la Victoire retrace de belle manière cet exploit individuel de Jesse Owens à la symbolique politique forte et se permet quelques moments véritablement spectaculaires, comme ce plan séquence particulièrement savoureux du sportif qui rentre dans l’arène. Les amoureux du sport apprécieront.

Adao
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Les meilleurs films de 2016

Créée

le 23 août 2016

Critique lue 264 fois

Adao

Écrit par

Critique lue 264 fois

D'autres avis sur La Couleur de la victoire

La Couleur de la victoire
GigaHeartz
4

Miroir déformant

Lorsqu'on jette un coup d’œil à la filmographie de Stephen Hopkins, on remarque tout de suite que le long métrage dénote pas mal avec les autres, au point de faire presque figure d'attrape-prix...

le 30 juil. 2016

13 j'aime

La Couleur de la victoire
Behind_the_Mask
7

For the love of the Games

La performance est entrée à jamais dans l'histoire. Tout comme la couleur de celui qui a pris la plume pour inscrire ce moment dans l'éternité. Sur les terres de la discrimination et de la tyrannie,...

le 6 sept. 2016

6 j'aime

La Couleur de la victoire
Sofian_DeRochdi
8

Ségrégation nazie

Mes critiques peuvent contenir des spoilers qui seront balisés. Points positifs - Mélange de biopic sportif et de contexte historique - Rythme maîtrisé - Très bon casting - Reconstitution et...

le 13 août 2016

6 j'aime

Du même critique

Inexorable
Adao
9

De l'amour à la mort, ou les fantômes du passé

Inexorable est le 7e long-métrage du réalisateur belge Fabrice du Welz, connu pour ses films de genre Calvaire (2004), son thriller Vinyan (2008) ou son film hollywoodien Message from the King...

Par

le 10 mars 2022

23 j'aime

Un pays qui se tient sage
Adao
8

History of a violence

Journaliste, David Dufresne a travaillé à Libération dans la presse écrite ou encore dans la chaîne d’information en continu I-Télé. Il a collaboré avec le site internet Mediapart. Auteur de...

Par

le 16 sept. 2020

20 j'aime

1

La Dernière Vie de Simon
Adao
6

Si E.T était breton

La Dernière Vie de Simon montre dès sa scène d’introduction tout son potentiel et ses influences : elles ne sont pas dans la Bretagne lumineuse qui sert de décor à l’intrigue de Léo Karmann et...

Par

le 27 janv. 2020

18 j'aime