Miroir déformant
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Analyser le succès d'un film est toujours un exercice passionant. Combien de fois n'a-t'on pas vu un film supposément grandiose, pour en ressortir en se demande : "qu'est-ce que les gens ont pu bien aimer dans cette merde ?". De cette interrogation, des réponses multiples émergent avec plus ou moins d'à-propos. Des réponses qu'on se doit de conserver précieusement dans un coin de son cerveau.
"La Couleur de la victoire" est un film absolument médiocre. Posons les choses comme elles sont avant de les décortiquer. Les acteurs sont moyens. La mise en scène est au fraise totale, comment peut-on échouer autant dans la mise en scène d'un stade ? Une seule fois avez vous eu un sentiment de grandeur ? On peut rajouter à cela que l'histoire n'est que fiction pour très très peu de véracité historique. Enfin, on retombe dans un énième film cliché de sport américain avec une relation bien stéréotypée amour-haine entre un étudiant et son coach de < insérer le sport de votre choix >.
Alors comment peut on aimer ce film ?
La réponse est évidente. Le monde de la critique cinéma a des normes. Sont ainsi systématiquement majorés : les films coréens ou japonais, les films en noir et blanc, les films psychédéliques, les films de Tarantino et... les biopics historiques qui montrent que la discrimination ce n'est pas bien du tout. Les voies du cinéma sont impénétrables, ses dogmes inébranlables.
Pourtant je ressors assez satisfait du visionage de ce film. J'ai trouvé un nouveau : "alerte si quelqu'un aime ce film c'est un bourin du cinéma". Dans cette catégorie rentre tous les pseudo-cinéphiles qui aiment aimer ce qu'il se doit et les gentils neuneus qui se font toujours avoir. Je le range bien au chaud à côté de "Mandela un long chemin vers la liberté", "Silence" ou encore "Autant en emporte le vent".
Créée
le 13 août 2018
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