Vous prenez Les Nibelungen de Wagner, vous prenez Eisenstein, vous prenez les Contes de Grimm, Tarzan, Robin des Bois, La Bible, des références à Romulus et Remus (ben oui, on est en Italie quand même !!!), le tout avec des décors démesurés, du kitsch à gogo, des scènes sadiques qui n'auraient pas déplu à un King Joffrey ou à un Ramsay Bolton, le tout passé au mixeur fasciste du régime de l'époque qui voulait se mesurer aux superproductions hollywoodiennes de l'époque...
Résultat, un gros machin plus bigger than life aux incohérences scénaristiques grandes comme la Tour de Pise (genre le type a vécu des années depuis son enfance avec juste des lions et il est capable de sortir un italien niveau C2, le méchant roi dit que le meilleur moyen d'éviter que sa fille meurt d'amour pour un type selon une prédiction c'est de les élever comme frère et sœur, ce qui est très pertinent (à moins que ce soit comme pour GOT !!!), mais pour les séparer quand même finalement... ???, et vas-y que je te réussis une révolte d'esclaves juste en jetant trois types à la flotte, etc... !!!), mais qui se révèle un gros machin plus bigger than life assez fascinant et hypnotisant par une espèce de baroque incroyable.
Côté casting, si Gino Cervi en fait trop pour vraiment marquer, si Massimo Girroto en fait pas assez pour marquer, ce n'est pas le cas de l'actrice Luisa Ferida (qui connaitra un fin tragique, avec son mari Osvaldo Valenti, qui joue lui le sadique au chariot à pointes, pour avoir été un peu trop fidèle à Mussolini !!!) qui en impose par sa photogénie et son charisme sur chaque plan où elle apparaît. C'est incontestablement elle qui se taille la part du lion.
Bref La Couronne de fer, un OFNI couleur chemise noire fascinant et bordélique qui mérite incontestablement d'être vu.