La course au jouet est un film que j’adorais quand j’étais gamin, et que j’ai continué à prendre plaisir à voir jusqu’à l’adolescence, quand il passait à la TV, comme chaque année pratiquement en période de Noël. Mais je me suis rendu compte lorsque j’étais au collège comme ce film était dédaigné. Je comprenais pas trop pourquoi ; je l’avais toujours vu comme un divertissement bon enfant, et les quelques critiques que je voyais me semblaient ne pas le prendre suffisamment au second degré.
Il y a un an et demi, j’avais revu Un flic à la maternelle, autre comédie avec Arnold Schwarzenegger que je trouve largement sous-estimée ; il était temps que je réhabilite La course au jouet aussi.
Schwarzie incarne Howard, un père trop préoccupé par son travail, qui n’a pas le temps de se consacrer à sa famille, et a déçu son fils plus d’une fois en ne tenant pas ses promesses. Mais à l’approche de Noël, il a l’opportunité de se racheter s’il parvient à offrir à son fils, Jamie, une figurine de Turbo Man ! Un super-héros, vedette d’une émission TV à la Powers rangers.
Le problème est qu’Howard n’a toujours pas acheté le jouet à la veille de Noël, et va vivre un véritable périple pour pouvoir se le procurer.
Howard va se battre littéralement avec d’autres parents, et se retrouver à un moment dans un hangar de trafiquants de jouets bootlegs costumés en gang de pères Noël. La quête prend des proportions absurdes, reflétées par la mise en scène et le jeu des acteurs qui font dans l’exagération, donnant au film un esprit loufoque.
Les personnages sont bien barrés aussi, entre le facteur qui essaye de rivaliser avec Schwarzie dans sa course, ou le voisin tellement bienveillant qu’il en est détestable (un personnage pas si éloigné de Ned Flanders dans Les Simpson sur certains points ; quand on sait qu’il est joué par Phil Hartman, et qu’il y a Yeardley Smith aussi dans le film…)
Arnold est excellent en acteur comique, il arrive à faire éclater de rire juste par ses mimiques. Et que ce soit en VO ou en VF, l’intonation suffit à rendre hilarantes des répliques toutes simples.
Revoir le film maintenant m’a fait me rendre compte qu’il y a Chris Parnell au casting, en plus des acteurs déjà cités, et qu’il y a dans la BO la chanson "Backdoor santa", que j’avais découvert dans une liste du site Cracked sur les chansons de Noël au sous-texte obscène (en gros si on fait attention aux paroles, ça parle d’un mec qui vient chez vous prendre les femmes par derrière pendant que vous êtes absent)
Mais autrement, mon regard sur le film n’a pas changé tant que ça.
L’humour est régressif, il y a des scènes vraiment bêtes, mais ça me fait marrer.
Bon, je prends conscience maintenant qu’il y a pas mal d’incohérences (le gamin qui reconnaît pas son père en costume de Turbo Man, n’importe quoi), des passages horriblement niais et une morale à la con… Mais ce film m’éclate quand même.
Au final je n’ai pas autant de choses à dire que sur Un flic à la maternelle et sa profondeur insoupçonnée (si, si), c’est juste que La course au jouet me fait marrer. Et je ne comprends toujours pas pourquoi ce film est aussi détesté ; c’est un divertissement bête mais inoffensif et, comme je le disais, bon enfant.