La Cravate
Dans ce documentaire nous allons suivre un jeune militant du front national, Bastien Régnier, qui va se voir offrir la possibilité de monter dans l'élite du parti. Il va alors rêver d'un avenir radieux auprès de ces politiciens, mais la chute n'en sera que plus forte.
J'ai eu la chance d'assister à une séance où il y avait l'un des réalisateurs, Mathias Théry, ce qui permet d'en apprendre plus sur le film, je vous laisse aller voir leur interviews qui est aperçu de ce que j'ai entendu. Je m'attendais à voir un documentaire assez classique qui nous relaterais l'ascension d'un jeune militant mais finalement j'ai eu face à moi durant 1h37 un film bien plus humain. Déjà dans sa forme, littéraire, avoir écris un (genre) roman qu'on demande de lire au personnage principale et en enregistrant ses réactions. Cela d'avoir un dialogue, qui je pense, est sincère, j'ai senti une vrai complicité entre les réalisateurs et Bastien, malgré qu'ils ne soient pas du tout du même avis sur la politique. Un mise en scène me faisant penser à une séance chez le psy, avec Bastien seul dans son fauteuil avec comme seul amis un texte du nom de la cravate et une lampe de chevet.
Pour le reste le documentaire est assez classique, il nous propose des images enregistrés faisant très reportage classique, mais avec parfois le son coupé pour nous faire comprendre qu'ils n'ont pas eu le droit d'enregistrer à tel ou tel moment. Là où le film m'a surpris c'est dans ce twist auquel je ne m'attendais pas, qui m'a fais poser des questions sur les hommes, le pardon, je me suis attaché à Bastien, car malgré que je n'ai pas les mêmes idées que lui, il reste un humain, avec ses défauts, son passé, ses choix, ses blessures et c'est ça qui rend ce film si spécial, il parait et je pense qu'il est sincère et ça fais plaisir à voir. Car c'était un sujet casse gueule et je trouve qu'il s'en sortent à merveille, évidemment cela ne plaira pas à tout le monde mais il a le mérite de faire réfléchir. Parfois un peu de dialogue on arrive à mieux comprendre les gens, ce qu'il sont, et on ne devrait pas seulement les juger sur leur apparence, sur leur choix politique, car nous ne sommes que des hommes et des femmes, finalement nous sommes seulement des humains.