Le procédé documentaire, quasi romanesque, marque par son originalité. Mais on se demande, à mesure qu'il se déroule, s'il permet de construire un meilleur récit ou une meilleure manipulation de celui qui est placé au centre du dispositif. Sans jamais s'immiscer au-delà de la politique ou du récit de vie, la cravate tente de faire un parallèle entre le passé trouble d'un militant et celui d'un parti, tout en faisant disparaître la réalité raciste et fasciste. Comme tout film individualisant, il rend surtout Bastien tendrement humain, sans jamais venir discuter du fond. Le docu parle à sa place