On trouvait la bande-annonce envoûtante, portée par la voix de la chanteuse soul Wendy Rene, dont on ne lasse plus désormais d'écouter le titre After Laughter. Mais le premier quart-d'heure du film écoulé, quelle déception ! Avec sa voiture, Dany, veut/va voir la mer mais en chemin, l'héroïne laisse le spectateur sur le bas-côté, dérouté. Où nous conduit-elle ? De toute évidence, Joann Sfar s'est davantage attardé sur l'image que sur le scénario. Le seul intérêt du film réside en effet dans la beauté des couleurs, des décors, et de Freya Mavor, dont la chevelure rousse incandescente et les jambes scandaleusement parfaites régalent l’œil du spectateur.
Autre déception (et d'après nous, pas des moindres) : Elio Germano. L'acteur italien, d'habitude brillant (cf. Mon frère est fils unique ; La Nostra Vita), cabotine. Son accent italien en devient presque insupportable. Che peccato !
Quid de la présence de Benjamin Biolay, qu'une critique du Monde visiblement ébahie d'aise qualifiait en 2011 de "terrienne, solide, sensuelle, comme une évidence" ? Ses rares apparitions suffisent à nous faire bâiller.