La Dame de Fer, elle ne peut pas tout fer
Attendu comme l'évènement cinématographique de ce début d'année, LA DAME DE FER n'est rien d'autre qu'un gros pétard mouillé qui accable le biopic en général. La bande-annonce annonçait un point de vue plus personnel qu'à l'accoutumée sur Maggie, personnalité ô combien controversée du Royaume-Uni. Le film choisit en effet de privilégier la vie de Thatcher plutôt que son œuvre. Si cela ne me dérange pas plus que ça de prime abord, je dois reconnaitre que le traitement qu'il en est fait est calamiteux.
J'ai eu l'impression de voir la même scène tourner en boucle pendant tout le film, avec Maggie qui parle avec son imaginaire mari puis qui se souvient un épisode de sa vie, le tout assorti de quelques discours autoritaires et d'images d'archives. On prend un sujet (souvent très connu et jamais abordé de manière controversé, classicisme jusqu'au bout (les Malouines, les grèves, l'Europe, etc.)), Maggie le résout en tapant du point sur la table et le tour est joué ; on peut maintenant passer à une autres des propositions citées au-dessus.
Concernant la vie personnelle de Thatcher, on attendait le film au tournant. Bien que Streep soit on-ne-peut-plus à l'aise dans son rôle, la pauvreté de la réalisation nous endort totalement et on conviendra qu'il est bien difficile de s'accrocher à un film quand celui-ci commence par une scène INTERMINABLE qui ne fait qu'augurer un vaste réseau de flashes-back tenant tout au long du film. Disons-le clairement, les scènes du "présent" de la Dame de Fer sont emmerdantes au possible ; raccourcies et plus intelligemment placées, elles auraient pu faire sortir le film d'un académisme ennuyeux et endormant.
Grosse déception, surtout pour un biopic aussi attendu. "Rule, Britannia !" une autre fois...