Giallo gothique
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Ce giallo commence bien, faisant du pied au cinéma d’horreur gothique. Dans un vieux château bavarois, un homme âgé explique à ses deux petites filles une malédiction familiale séculaire. Une sœur serait vouée à tuer l’autre, qui ressusciterait sous la forme d’une « dame rouge », pour tuer sept victimes, dont la dernière serait sa propre sœur meurtrière. Quelques décennies plus tard, des tueries commencent justement dans l’entourage familial…
La suite va très vite rentrer dans le moule du genre, avec des meurtres urbains, une police à l’efficacité très relative, de l’érotisme, des personnages crapuleux, etc. Et c’est un giallo très inégal que nous livre Emilio Miraglia, réalisateur peu prolifique dont il s’agit visiblement du dernier film.
La réalisation oscille entre de très bonnes idées visuelles, et des passages beaucoup plus fades. Les meilleures séquences sont clairement les quelques cauchemars, et celles (malheureusement trop peu nombreuses) mettant en valeur le château.
Côté tuerie, quelques-unes sont sympathiques, mais manquant de gros plan (pas assez de budget/maîtrise pour les effets sanguinolents ?). Quand la plupart sont anecdotiques… dont un meurtre au pistolet, chose très rare dans le genre !
Le scénario présente une enquête diffuse, et surtout beaucoup trop de personnages, qui serviront clairement de chair à couteau. Heureusement là encore, l’aspect gothique du scénario (et l’habituelle révélation finale capillotractée !) permettent de donner du corps.
S’agissant d’un giallo, la distribution aligne une fois de plus des actrices des plus charmantes… et tous les prétextes scénaristiques seront bons pour les effeuiller. Parmi elles, Barbara Bouchet, grande habituée du giallo et du poliziottesco. Ou Sybil Danning, future reine du cinéma d’exploitation dans les années 80.
Je soulignerai enfin la jolie BO signée Bruno Nicolai, qui contribue à relever la sauce.
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Créée
le 13 sept. 2023
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