Ronnet est un producteur bobo mais aussi un ancien résistant prisonnier d'un sentiment de culpabilité qui se révèlera au détour d'une intrigue politico-policière factice, il faut l'avouer.
Spécificité du film la situation dramatique n'est pas le triomphe de la vérité sur le mensonge mais plutôt celui de l'honneur sur la honte. Celle ne pas avoir été à la hauteur comme le suggérera les différents flash - back du protagoniste principale.
On peut émettre l'hypothèse que l'une des préoccupations du film serait comment être "Homme" après l'occupation. Comment retrouver l'incarnation de ce mot qui par ailleurs est porteur de significations différentes. Le cinéma de Doniol-Valcroze porte en lui un hédonisme bourgeois, qui révèle un humanisme face à l'absurdité de l'existence mais aussi un aspect mémoriel. Une des scène clés voit Ronnet place Victor Hugo se remémorer les chars américain signant la libération. Une metaphore du souvenir coupable d'une nation qui n'a pu s'en tirer sans l'appuie d'une force étrangère.
Il faut souligner la prestation de Sacha Pïtoeff qui aurait eu une bonne place dans un Melville. Celle de Ronnet, un feu dans la lassitude et la musique de Michel legrand dont l'emphase accentue le lyrisme du climax.