La Dernière Corvée par Biniou
Deux hommes de la marine américaine sont chargés d’emmenés un de leur « collègues » dans une prison militaire pour avoir volé 40 dollars, ils découvrent que ce dernier est clepto…
Complètement intégré à son époque ce film d’Hal Ashby contient tout ce qui fait le Nouvel Hollywood. C’est un road movie, un film sur des marginaux, un film avec Nicholson, un film dans lequel les gens ne sont pas très sympas, un voyage initiatique, un film ou on file un mauvais coton, un film ou la fin est forte, un film qui explore les USA…
Mais au-delà de cet aspect façon « cahier des charges » pour un film des seventies, La dernière corvée est forte dans sa manière de ne pas tout rejeter en bloc. Les deux marins sont écœurés par le sort réservés à leur acolytes, hésitant parfois à le laisser fuir, pourtant il ne remette jamais en cause leur appartenance à l’armée, car ils sont avant tout des marins qui ne savent rien faire d’autre, être critique sans sortir du système.
Un film désabusé donc,qui oscille en équilibriste entre bouffonnerie et dépression, ou comment des hommes apprennent à se connaître à se respecté, c’est très beau.