En dehors du fait que ce film est le premier de Craven, il ne casse pas trois pattes à un canard (tout comme le remake qui a suivi). L'image a déjà énormément vieilli (mais Craven a choisi de filmer en 16mm, pour donner l'impression d'un documentaire, donc bon...), les thèmes abordés sont un peu passés de mode (encore que...). Il y a la manière, mais pas le talent de Craven. Ce n'est pas de l'horreur, c'est plus proche d'un slasher bas de gamme, un film qui plonge tête baissée dans la facilité. Preuve en est que la plupart des acteurs (hors David Hess) sont désormais inconnus au bataillon, tournent dans des séries B ou ne tournent plus du tout. Déjà, un film de ce genre aurait dû lancer ses acteurs, pas les plomber. Premier point négatif.
Ensuite, Craven dénonce la violence perpétrée au Vietnam dans les années 70, le mouvement hippie qui commence à sombrer dans l'oubli pour laisser la place à des trucs un peu plus obscurs (les égorgeurs de poulets, aka Ozzy Osbourne et compagnie) qui faisaient peur. Avant.
Pour moi, un bon film d'horreur, c'est un film qui ne vieillit pas. Un peu comme Shining, ou Halloween (mais c'est vrai qu'il a été sauvé par le remake de Rob Zombie).